Helena Schjerfbeck
A l'occasion de l'exposition qui se tient au Palais d'ART MODERNE , où je me rends la semaine prochaine, je reprends un extrait personnel de mes archives , écrit il y a déjà quelques temps . Je parlais de PONT AVEN.....
Au commencement était l’exotisme. Déjà la peinture s'inscrivait dans l'histoire de ces lieux.
Pont Aven automne 2003
1862. Vinrent les commodités du Chemin de Fer jusqu’à Quimperlé. On cahote en diligence jusqu’à Pont Aven et voilà de l’agitation cosmopolite en pays d’abondance et de pittoresque, dans nos auberges et pensions à prix économiques.
La colonie était prospère, la société brillante, bals, théâtre, rivalités, petite ville mais grandes années.
Pour en connaître le beau monde se reporter à l’excellence en la matière : Pont Aven 1800-1914 de Bertrand Quéinec. (J’ai eu l’avantage d’être son élève pendant quatre ans. Il fut mon professeur de français, d’histoire et de géographie de la sixième à la troisième.)
Helene Schjerfbeck, Amélie Lundahl, Helena Westermarck, étaient du nombre, venues de Finlande. Sur le courant féministe de ces années elles vivaient leur difficile indépendance.
Au plein air des rues de Pont Aven ou dans les intérieurs, elles peignaient « naturaliste ». Elles posèrent un tendre regard sur les enfants et furent aimées des gens d’ici.
" .....Déjà les vieilles femmes me saluent dans la rue avec un bonjour mam’oiselle Hélène, et tout le monde est tellement gentil. Je ne sais plus où mettre toutes le fleurs que les gamins m’apportent. Ma chambre est remplie de fleurs d’aubépines, de chatons de saule, de primevères et de camélias......
". Lettre de 1884, (Peintres du Nord en voyage dans l’Ouest, Presses universitaires de Caen.)
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Et Gauguin vint , revint. On connaît tout de la suite.
«Rêves d’extase, de calme et d’art », ses œuvres, ses frasques, les nabis, son testament pictural, les grandes expositions et les petites … sur nos boîtes de galettes.
Leurs vies et leurs œuvres se tiennent désormais dans les grandes ombres portées des illustres maîtres. Sauf à être féru d'histoire de l'Art qui les connaît ? J'aime à savoir qu'ici je marche sur leurs pas, j'aime les imaginer peignant ici , posant leur chevalet dans mon petit bois préféré, saluant les uns et les autres .
Pont Aven, touchée par l’Art depuis un siècle et demi.
Alors quand on est enfant d’ici on a un peu la peinture « de naissance ».
Sur la célèbre photo des peintres à la pension GLoanec vers 1888
mon arrière grand père Jean Marie Le Mestric et mon grand-oncle, Pierre Le Mestric sont les deux premiers en partant de la droite .
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