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Sentiers vagabonds
Sentiers vagabonds
  • Ici on suit l'eau qui chante et qui court, qui s'en va, qui revient ...on s'éparpille, on s'enchante de ports en plages, on s'égaye sur des sentiers vagabonds. La Bretagne est un état d'âme ...
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Sentiers vagabonds
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11 octobre 2007

Il y a 20 ans, la tempête du siècle .

C'était le 15 octobre 1987 .

Je me souviens avoir senti la maison bouger , ..... au Mans .  Effrois au milieu d'une nuit si bruyante.  Au matin,   radio-réveil , on réalise mal, .....je me rappelle que la première info a été au sujet de l'arbre soulevé dans la cour du  lycée  de Quimper,  ont suivi les dangers en cours,  la nuit d'horreur sur la Bretagne,  des vents à 220 km/h . On a appelé la famille , sud-Finistère .... Par quelle chance le téléphone marchait-il encore ? Tout s'est passé la nuit, nous allons bien .

  Mais quelle nuit ! Ma mère, dans son quartier des Quatre  vents le bien nommé ,  est  seule chez elle, mon père étant à hospitalisé à Nantes.   La journée a été splendide, comme on en voit rarement en octobre, ciel bleu, douceur d'été .

C'est vers  dix,  onze heures qu'un  "souffle" étrange  a commencé , un peu bizarre, si brusque contraste , mais sans inquiétude , il faisait si beau ce soir .  Elle s'est couchée sans crainte particulière...... Souvent le grain s'apaise en quelques temps ici.

Le souffle est devenu puissant et continu.  Vers minuit c'était plus que de l' inquiétude, la peur.   Elle a voulu se lever, allumer... Pas de lumière . Chercher de quoi allumer une bougie ? Impossible,  le noir,  si noir!

Le vacarme, la peur grandissante , la certitude que la maison ne va pas tenir le coup et surtout l'incompréhension de ce qui se passe. Le bruit , celui qu'on imagine d'apocalypse, le fracas dont on ne comprend rien dans cette confusion  de craquements, de tapage  délirant. 

Des heures à prier tous les saints...  elle ne croit ni en dieu ni en diable . Elle attendait sans comprendre, le pire allait arriver ....

Et puis l'apaisement a emporté la tourmente , aussi soudainement qu'elle   était venue. Le ciel bleu ,  si bleu,  du lendemain  semblait   comme lavé de tous les maux qu'il avait déversés dans cette rage. Incroyablement bleu ! 

On sait les dégats  qui abattirent les arbres,  fracassèrent les bateaux, dévastèrent les lignes électriques, brûlèrent  de sel  le côté ouest de toutes les haies......  Le travail énorme de tronçonnage  devint  bruit familier pour des mois,  l'électricité s'est longtemps fait attendre, les paysages ont changé. 

Vingt ans ont passé, ma mère, va sur ses 86 ans, mais la peur du vent s'est cramponnée, le vent qui se lève amène une inquiétude tenace.

Les haies et les paysages ont repris lentement leur santé, on commence à oublier.

 

Je n'ai aucun document "d'époque "à montrer, mais si des visiteurs passant par ce blog en avaient ils peuvent me contacter, merci ..... (clic sur contacter l'auteur dans mon  autre blog http://lascribouillerie.canalblog.com)

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Commentaires
W
on n'efface pas ce genre de souvenir. Ma soeur, elle, beaucoup plus jeune, angoisse à chaque forte pluie en raison des inondations dites de Vaison la Romaine, alors qu'elles n'ont pas épargné les villages à la ronde Sablet, Sarrians, Aubignan etc...elle a évacué sa maison en chaussette et son voisin a récupéré le chien à la nage.....on ne maitrise pas la terre et les éléments donc comment pourrait-on maitriser la totalité de nos angoisses.....il n'y a pas de photos sur ton récit mais cela n'est pas utile
J
Etant seule, cela a dû être terrible pour votre maman, d'autant plus que cela s'est passé la nuit.<br /> Je me doute de son angoisse, maintenant, lorsque la météo annonce un fort coup de vent.
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