Il y a 20 ans, la tempête du siècle .
C'était le 15 octobre 1987 .
Je me souviens avoir senti la maison bouger , ..... au Mans . Effrois au milieu d'une nuit si bruyante. Au matin, radio-réveil , on réalise mal, .....je me rappelle que la première info a été au sujet de l'arbre soulevé dans la cour du lycée de Quimper, ont suivi les dangers en cours, la nuit d'horreur sur la Bretagne, des vents à 220 km/h . On a appelé la famille , sud-Finistère .... Par quelle chance le téléphone marchait-il encore ? Tout s'est passé la nuit, nous allons bien .
Mais quelle nuit ! Ma mère, dans son quartier des Quatre vents le bien nommé , est seule chez elle, mon père étant à hospitalisé à Nantes. La journée a été splendide, comme on en voit rarement en octobre, ciel bleu, douceur d'été .
C'est vers dix, onze heures qu'un "souffle" étrange a commencé , un peu bizarre, si brusque contraste , mais sans inquiétude , il faisait si beau ce soir . Elle s'est couchée sans crainte particulière...... Souvent le grain s'apaise en quelques temps ici.
Le souffle est devenu puissant et continu. Vers minuit c'était plus que de l' inquiétude, la peur. Elle a voulu se lever, allumer... Pas de lumière . Chercher de quoi allumer une bougie ? Impossible, le noir, si noir!
Le vacarme, la peur grandissante , la certitude que la maison ne va pas tenir le coup et surtout l'incompréhension de ce qui se passe. Le bruit , celui qu'on imagine d'apocalypse, le fracas dont on ne comprend rien dans cette confusion de craquements, de tapage délirant.
Des heures à prier tous les saints... elle ne croit ni en dieu ni en diable . Elle attendait sans comprendre, le pire allait arriver ....
Et puis l'apaisement a emporté la tourmente , aussi soudainement qu'elle était venue. Le ciel bleu , si bleu, du lendemain semblait comme lavé de tous les maux qu'il avait déversés dans cette rage. Incroyablement bleu !
On sait les dégats qui abattirent les arbres, fracassèrent les bateaux, dévastèrent les lignes électriques, brûlèrent de sel le côté ouest de toutes les haies...... Le travail énorme de tronçonnage devint bruit familier pour des mois, l'électricité s'est longtemps fait attendre, les paysages ont changé.
Vingt ans ont passé, ma mère, va sur ses 86 ans, mais la peur du vent s'est cramponnée, le vent qui se lève amène une inquiétude tenace.
Les haies et les paysages ont repris lentement leur santé, on commence à oublier.
Je n'ai aucun document "d'époque "à montrer, mais si des visiteurs passant par ce blog en avaient ils peuvent me contacter, merci ..... (clic sur contacter l'auteur dans mon autre blog http://lascribouillerie.canalblog.com)